vendredi 5 février 2016

La Famille rêve de Dieu Robert Scotto

Chronique de ce diable de Robert Scotto

Famille nouvelle, orientations à Pâques.

« La famille rêve de Dieu » nous dit Mgr Carré, archevêque de Montpellier, ce soir-là, à la Maison diocésaine en ouvrant sa conférence-conversation avec Marie-Pierre Teisserenc, responsable de la pastorale de la famille en Hérault. Trois salles communicantes furent ouvertes pour accueillir la très nombreuse assistance. Cette expérience fut renouvelée deux heures plus tard, pour satisfaire tout le monde, après une brève rencontre autour d’un buffet vin-fromage servi dans le grand hall.
Mais pourquoi ce thème choisi de la famille ? Elle n’est pas chose nouvelle. Dans l’antiquité romaine, elle comprenait l’ensemble de la parentèle. La « familia » regroupait même, autour du pater familias, chef et patron, serviteurs et employés de la maisonnée.
Comme du reste autour de nous, au cours des siècles, l’évolution naturelle a joué son rôle. Le bien connu « Familles, je vous hais », cri lancé par  le secrétaire d’André Gide, en 1892, n’est pas oublié bien que l’essai qui le portait ne se fut vendu qu’à cinq cents exemplaires, cri qui fit tintamarre.
Aujourd’hui chacun de nous peut constater que les familles ont perdu beaucoup de leurs repères. A tel point que le Pape François a réuni fin 2015, un synode tout spécial pour « réfléchir » à ce qu’il convenait de faire, afin que cette « cellule-base » de notre société continue à jouer le rôle essentiel qui fut toujours le sien. En deux mots : moderniser la famille du XXI siècle.
Témoignages et propositions des évêques furent donc entendus au Vatican, et les discussions, nous confie Mgr Carré, vice-président de la conférence des évêques de France, furent parfois ardues.
Rien d’étonnant à cela car les sujets évoqués font rarement unanimité sur la façon de les traiter. En quatorze points, le synode a examiné les problèmes du couple moderne désuni, des familles éclatées, recomposées, des divorcés dans l’Eglise, du sort des enfants tiraillés, du mariage pour tous… et hélas aussi, de l’affaiblissement notoire de l’importance du sacrement de mariage, avec une « préparation » pas toujours parfaitement adaptée.
Que le débat des évêques devant le Pape n’ait pas toujours été facile, ne peut surprendre personne.
Cependant le synode parvint à s’accorder sur un texte de synthèse au cours  d’une séance que présidait Mgr Carré, et qui fut soumis à un vote.
Le Pape François doit maintenant prendre ses décisions et nous donner ses orientations pour l’avenir à propos de ces problèmes forts délicats. Nous les connaîtrons fin mars, au temps de Pâques, symbole chrétien le plus puissant.
                                              

                                                                  Robert Scotto.

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